Ces maladies qui ont un impact sur le parodonte

On sait que les maladies parodontales peuvent avoir des conséquences graves et provoquer des problèmes cardio-vasculaires, respiratoires ou autres. L’inverse est également vrai et les recherches médicales prouvent de plus en plus que la relation est à double sens. Quelques éclaircissements sur cette question.

Parodonte et défenses immunitaires

Si les maladies du parodonte, qu’il s’agisse de la gingivite – une inflammation de la gencive – ou de la parodontite – un déchaussement des dents, sont généralement attribuées à la plaque dentaire, qui en est effectivement la première cause, elles peuvent avoir d’autres origines. Et particulièrement chez les personnes atteintes de certaines pathologies, d’autant plus quand leurs défenses immunitaires sont affaiblies.

Prenons l’exemple du stress et autres facteurs émotionnels qui provoquent une libération d’hormones comme le cortisol et la noradrénaline Ces dernières perturbent le système immunitaire ; il n’est pas rare, dès lors que les personnes touchées développent des gingivites.

Le diabète en première ligne

Mais l’une des maladies qui semblent avoir le plus d’influence sur le parodonte reste le diabète de type II. La maladie parodontale est désormais considérée comme l’une des complications du diabète. Dès 1991, des études scientifiques ont ainsi prouvé que le risque de développer une maladie parodontale est trois fois plus élevé chez les diabétiques que chez les autres personnes.

Le diabète provoque en effet une altération – en général – des parois des vaisseaux artériels et capillaires. Le rôle de l’hyperglycémie sur les tissus, y compris ceux de la cavité buccale, a été démontré. Cela se traduit alors concrètement par des parodontites. Dans le sens inverse, il a également été prouvé que le traitement de la perte d’attache et du déchaussement des dents joue un rôle positif sur le contrôle de la glycémie.

Maladies inflammatoires et virales

D’autres pathologies peuvent avoir un effet néfaste sur le parodonte qui assure, rappelons-le, l’ancrage des dents dans la mâchoire. C’est le cas des polyarthrites rhumatoïdes et plus largement des maladies inflammatoires chroniques. Des maladies virales, de l’herpès au VIH, peuvent également être à l’origine de parodontites ou de gingivites. De là à dire que le déchaussement des dents ou l’inflammation de la gencive peuvent constituer des signaux d’alarme, il n’y a que quelques pas…

Quoiqu’il en soit, tous les symptômes pouvant signaler une maladie parodontale ne sont jamais à prendre à la légère et il reste important de toujours consulter rapidement son dentiste. Il ne faut pas oublier, non plus, que les troubles liés à ce tissu qui soutient la dent ne provoque que peu de douleurs, ne touchant pas les nerfs (à l’inverse des caries profondes). Dès lors, des signes tels que le saignement des gencives lors du brossage, une mauvaise haleine persistante, un gonflement, une sensibilité au chaud et au froid, sont à prendre très au sérieux.