Le scanner dentaire, mode d’emploi

Véritable révolution dans le domaine de l’imagerie dentaire, le Cone Beam est devenu indispensable en implantologie, et très utile dans d’autres disciplines. Ce scanner à faisceau conique restitue une image en 3D qui permet des diagnostics précis.

Les dents en trois dimensions

Le scanner dentaire a longtemps été réservé à l’implantologie, à la procédure visant à poser des implants au patient. Il faut dire qu’il y a encore 25 ans, cette technique d’imagerie demandait au moins quinze minutes d’immobilité totale à la personne venue passer un scanner. Moins de trois décennies et des progrès techniques considérables plus tard, l’image de la dent ou d’un groupe de dents est restituée en 3D en quelques secondes. Et ce grâce au Cone Beam, un scanner qui a notamment pour particularité d’être moins irradiant que les autres appareils de ce type.

Précisément, ce scanner porte le nom de CBCT, Cone Beam Computerized Tomography. Il fonctionne par faisceau conique, avec un champ d’action limité et réservé aux examens dentaires. Radiographiant la bouche, il la restitue ensuite en trois dimensions, avec une précision au millimètre près, selon plusieurs coupes. Son faible champ d’action permet en outre de limiter l’irradiation d’organes radiosensibles tels que la thyroïde ou les orbites oculaires. On comprend dès lors aisément son utilité dans l’implantologie comme dans d’autres disciplines de la médecine dentaire.

La précision du scanner dentaire

Lorsqu’il s’agit de poser un ou des implants, le scanner dentaire, la plupart du temps associé à un traditionnel panoramique, va non seulement déterminer avec précision la masse osseuse et sa qualité, mais encore donner des informations sur la position des nerfs, le volume des sinus maxillaires, et le tout sans aucune déformation. Avec cette image tridimensionnelle, le praticien va savoir exactement où et comment poser l’implant. Sa transposition sur un logiciel dédié permet même de « dessiner » l’implant parfait et sa future position.

Un scanner dentaire dans le cadre d’une procédure d’implantologie n’est pas remboursé par la Sécurité sociale ; son prix varie entre 150 et 300€. En revanche, l’examen est pris en charge s’il s’agit de rechercher une pathologie. Le Cone Beam s’avère en effet utile dans de multiples cas et disciplines, à l’image de l’endodontie, qui traite racines et canaux des dents. Le scanner dentaire peut encore aider à trouver une infection, des dents incluses, examiner des dents de sagesse ou les dégâts causés par une dent cassée. La précision du diagnostic ouvre alors la porte à des soins particulièrement appropriés.

Le déroulement d’un scanner dentaire

Un examen par Cone Beam s’effectue rapidement et ne nécessite aucune injection. Le patient est assis et porte un guide-radio. Les images sont réalisées en cinq minutes environ.

Le scanner dentaire n’en est pas pour autant un examen anodin. Comme toute exposition à des rayonnements radioactifs, il reste déconseillé aux femmes enceintes. Concrètement, dans un rapport, le ministère belge de la Santé estime que l’exposition pour un scanner dentaire est de 48 à 1073 µSv (micro-sievert), contre 534 à 2100 µSv pour un scanner conventionnel, 4 à 30 µSv pour une radiographie panoramique.